NICE : Il faut des engagements réels.

Publié le par FO Crédit Agricole Toulouse



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Le 18 décembre, l’intersyndicale remet à la direction de projet un dossier complet de propositions alternatives. Il était assorti d’une demande de garanties  sociales et de rémunération pour tous les salariés impactés par le projet.

 

Le 30 décembre la direction de projet répond par une fin de non recevoir : pas un seul point de notre dossier n’est pris en compte !

 

Le 6 janvier, l’intersyndicale rencontre la direction et demande des écrits engageant les directions sur 3 thèmes essentiels :

-      Des garanties sociales pour tous les salariés impactés par le projet

-      Un effectif cible augmenté pour sécuriser le projet

-      Le maintien, au moins pour un temps donné, de sites associés aux sites principaux pour s’appuyer sur les compétences existantes.

 

En séance la direction de projet nous dit avoir entendu et compris les demandes, et s'engage sur un écrit répondant à ces attentes

 

Le document reçu le 7 janvier n’a aucune valeur juridique, et ne correspond pas aux engagements formulés oralement le 6 janvier !

 

Le 11 janvier, après réunion de l’intersyndicale, il a été indiqué à la direction de projet que les Comités d’Entreprise seraient en incapacité de rendre un avis motivé et circonstancié sans un engagement juridiquement valable et sans les précisions demandées (voir plus bas).

En parallèle, en lien avec les sections d'entreprises, nous avons adressé un courrier aux Conseils d’Administration pour leur suggérer de demander une révision du protocole avant sa signature.


LE PROJET NICE NE PEUT REUSSIR QU'AVEC L'IMPLICATION DE TOUS.

IL EST INDISPENSABLE DE SECURISER LE PROJET.



 

Préalable à l’avis des C.E. sur le projet Nice


Lors de la Commission Spéciale de Négociation du 6 janvier dernier, les organisations syndicales ont fait une déclaration préalable (voir en pièce jointe) ayant pour seul objectif de faire en sorte que ce grand projet national se déroule de façon sereine et réaliste, pour toutes les parties (clients, entreprises et salariés).

 

Les demandes figurant dans cette déclaration prouvaient notre volonté d’aboutir à un consensus social acceptable par tous, et nous permettaient d’émettre des avis circonstanciés dans les différents comités d’entreprise. Au-delà de certains aspects techniques sur lesquels nous avions des propositions à faire (cf nos propositions du 18 décembre), nos sept organisations syndicales ont fait le choix de cibler quatre points principaux :

·       Garanties sociales pour l’ensemble des populations impactées (y compris les hors cible), demande récurrente et sans réponse formelle de la direction du projet, contrairement à ce qui avait été acté oralement le 25 novembre.

·       Dimensionnement de la cible en matière d’effectifs de façon à sécuriser le projet et à atteindre ses objectifs

·       Possibilité d’augmenter la durée de phase de construction du projet

·       Maintien des sites associés au-delà de quatre années

 

Nous avons clairement perçu l’après-midi du 6 janvier la volonté de la direction du projet de répondre, au moins partiellement, à certaines de nos demandes, or le contenu du document qui nous a été adressé le lendemain est encore une fois en retrait par rapport aux réponses apportées en séance, et a malheureusement contredit cette perception.

 

Compte tenu de cette situation, nous vous informons de notre décision d’appeler l’ensemble des CE à reporter leur avis tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction à nos demandes et obtenu les informations qui nous manquent, eu égard à ce type de projet d’une ampleur sans précédent au sein du groupe des Caisses Régionales.

Il est évident que vous avez besoin de tous les salariés travaillant plus ou moins directement avec l’informatique pour réussir ce grand projet. Vous ne pourrez pas les mobiliser si vous ne les rassurez pas sur leur devenir professionnel.

 

Le Crédit Agricole a toujours réussi à se donner une image de dialogue social,

l’arrivée d’une nouvelle gouvernance ne doit pas se traduire par un changement de cap !

 

Conformément à ce que nous vous demandions le 6 janvier, et aux échanges qui ont eu lieu ce même jour, les CE ne se prononceront que sur la base d’un document contractuel complémentaire, engageant juridiquement toutes les Caisses régionales (avenant au protocole), et reprenant les trois sujets suivants :

1.       Garanties conventionnelles et salariales : tous les salariés impactés par le projet, c'est-à-dire ayant leur poste supprimé ou modifié du fait du projet Nice, et ce durant toute la période de son déploiement, bénéficieront lors de leur nouvelle affectation, d’un maintien : de leur statut social, de leur position de classification, et de leur rémunération salariale annuelle. Ils bénéficieront également des mesures d’accompagnement qui seront négociées.

2.       Accroissement de l’effectif cible afin de le porter à 1 673 ETP en régime de croisière, ce qui revient à dimensionner le futur GIE MOE en fonction de la courbe de décroissance naturelle de l’effectif actuel. Les effectifs MOA devront être augmentés en conséquence.

3.       Ajout de sites associés aux 16 principaux, au moins sur une période transitoire de deux années supplémentaires, afin d’appuyer votre projet sur un maintien des compétences existantes en leur lieu, et de mieux gérer son aspect social  dans le temps.

 

Comme nous vous l’avons déclaré à maintes reprises, nous ne rejetons pas le projet par principe, nous mettons simplement en cause les moyens et les délais que vous vous accordez pour le réaliser.

Avoir la prétention de réaliser le plus grand regroupement informatique européen, deux fois plus important que nos concurrents, avec un objectif de moyens humains en cible deux fois moins importants, est à nos yeux irréaliste et fait courir un risque démesuré à toutes les entités concernées.

 

Cet avenant au protocole est la seule façon de rassurer les salariés impactés par le projet, afin qu’ils s’investissent dans sa réalisation et sans appréhension pour leur évolution professionnelle.

C’est également un gage de réussite pour les Caisses Régionales, dans le but de parvenir à une informatique performante pour le service clients, enjeu majeur à l’origine du projet Nice.

Nous nous engageons de notre côté à ne pas médiatiser notre différend jusqu’à la veille des premières réunions des comités d’entreprise, afin de vous laisser le temps nécessaire pour répondre à notre attente, légitime et porteuse d’avenir pour tous

 

Donnons-nous les moyens de réussir nos ambitions !

P.S. une copie de ce document a été adressée aux Présidents des comités d’entreprise et aux présidents des Caisses Régionales

Publié dans EXA-NICE

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